CONFERENCE
de
l’UNIVERSITE DU TEMPS LIBRE DU CAMBRESIS
Mardi 30 mars 2010 à 15h précises
Accueil à partir de 14h au Théâtre de Cambrai
Droit d’entrée de 5 € pour les non-adhérents
Introduction
Bien souvent, pris dans les tourments de la vie, occupé à s’agiter dans une société bruyante, l’homme entre dans un mode de vie routinier : « métro, boulot, dodo ». Son existence, dont le rythme lui semble de plus en plus actif et complexe s’articule entre son travail, sa famille, ses loisirs :
– un travail qui lui demande d’être performant, polyvalent et à la pointe du progrès. Les remises en question successives que cela nécessite, deviennent parfois très pesantes,
– sa famille, souvent recomposée, avec laquelle il faut s’organiser en fonction des activités et des calendriers de chacun, pour concilier les désirs et volontés de tous,
– ses loisirs, à l’heure des R.T.T, des trente-cinq heures, etc.
L’homme n’a jamais eu autant de temps à consacrer à ses loisirs. Mais entre désœuvrement ou hyperactivité et les besoins financiers nécessaires à l’épanouissement physique ou intellectuel de chacun, tout ne va pas de soi.
A l’heure de la télé-réalité, d’Internet, du fast-food, de la course à la consommation et d’une existence à grande vitesse, est-il possible de prendre le temps d’une pause pour philosopher ? Reste-t-il une place pour philosopher ? Et surtout, pourquoi philosopher ?
Dans un premier temps nous verrons en quoi le questionnement et la réflexion philosophique peuvent être utiles à l’esprit, favorisant en chacun de nous un espace de liberté, de mise à distance des opinions véhiculées par la société et nos préjugés. Peut-on alors définir l’acte de philosopher comme une tentative de s’interroger sur le savoir face à l’ignorance ?
Puis, nous envisagerons les conséquences de la réflexion philosophique sur notre conduite. Ce qui pose alors le problème des valeurs face à la corruption. Philosopher peut-il servir à modifier nos actions ?
Enfin, à l’heure d’une société individualiste où paradoxalement chaque discipline intellectuelle semble cloisonnée et distinguée, ainsi que chaque couche sociale, et chaque génération, nous nous demanderons s’il existe un âge pour philosopher.
La philosophie peut-elle alors nous réconcilier avec autrui et avec le monde moderne ? Ainsi nous déplacerons le problème du « pourquoi philosopher » à « quand philosopher » ? Dès lors, nous consacrerons notre démonstration à la saisie du sens face à l’absurde, à la solitude. Peut-être comprendrons-nous que face aux malheurs, la sagesse philosophique est une voie pour accéder au bonheur.
Suivie d'une séance de dédicaces organisée sur place par la librairie "Le Furet du Nord"