Jean-Pierre MALTESE
Né en 1946 à Bizerte (Tunisie)
Attiré par les activités artistiques dès son adolescence, a pratiqué la céramique, la sculpture puis la peinture, arts pour lesquels il a été primé. Pratique la gravure depuis 2000.
Ancien élève des beaux-arts de la Seyne : technique acrylique, de Toulon : dessin, nu et gravure.
A eu de nombreux contacts avec les peintres de la régions toulonnaise : Mme Michelle Dolfi Mabily, M. Jacques Bartoli…
Ex Sociétaire des Artistes français
Ex Sociétaire des peintres des Armés
Exposé et primé a de nombreux salons
Quelques dates :
2008 : Ouvrage illustré de Brigitte Sabatier « Cicatrices » six eaux-fortes, une
linogravure, un monotype, une eau-forte en trois couleurs en couverture
Exposition personnelle Galerie Pascale FROESSEL – Strasbourg.
Biennale de gravure Arstampa – fondation Carzou à Manosque
Estampes pour les éditions « Ellipses » en collaboration Laurence VANIN-VERNA - Trois ouvrages : « la philo ouverte à tous ».
2007 : Festival du papier Espace Saint-Nazaire - Sanary/Mer
Exposition personnelle Galerie Michel ESTADES - Toulon
Enseigne la gravure à l’ADE – Toulon
2006 : 3° biennale « Printed Bookmarks exchange » - Belgique
Exposition personnelle - Galerie Michel ESTADES - Lyon
2005 : Exposition personnelle d’estampes - Galerie Telo Matius - La Seyne
Ouverture de l’atelier de l’Estampe – Toulon.
Livres d’Artiste avec la collaboration de Michel Flayeux
Depuis 2004 expose à la Galerie Imagine - exposition d’estampes peintes - Bordeaux
Le mot de l'artiste
Peindre, sculpter, graver oui mais écrire sur des gravures, sur ces gravures qui illustrent les ouvrages de philosophie de Laurence Vanin Verna…
Je viens de lire « l’atelier contemporain » de Francis Ponge qui a fréquenté les ateliers les plus grands, que de pages merveilleuses sur Picasso et Braque. Comment écrire ensuite sur quelques gravures.
Je préfère écrire quelques lignes sur la technique de la gravure.
Technique de la gravure en « taille douce » - c'est-à-dire en creux - : gravure au burin et à la pointe sèche sans utiliser l’acide, l’outil taillant directement le métal, puis l’utilisation de l’acide pour les techniques de l’eau-forte, l’outil n’enlevant que le vernis ; l’aquatinte : dépôt de petits grains de colophane collés par la chaleur puis par des réserves de vernis, trempage dans l’acide le temps donnant les gris, du blanc au noir, sans oublier le vernis mou mélangé au suif qui ne sèche pas le temps des empreintes, de l’écriture, ou du dessin ; puis le sucre : mélange d’encre de chine et de sucre qui permet de peindre le sujet et faire sauter le vernis pour l’attaque à l’acide. Procédés dont certain remontent au XV° siècle.
Technique en creux, en relief, à plat… Technique contemporaine telle que le carborundum… pratiquée de part et d’autre de l’Atlantique.
De Durer qui a transformé en art un artisanat, Mantegna qui a adapté au cuivre ses talents de dessinateur, de Rembrandt qui a exprimé des valeurs éthiques, de Goya qui a dévoilé la méchanceté, de Degas qui a suscité la naissance du peintre-graveur et Picasso qui a fait passer la fragilité humaine dans ses sillons, et enfin, de combien d’autres qui nous ont montré comment des outils ordinaires peuvent révéler la vérité pour peu que l’esprit qui les utilise soit libre d’inventer.
Choisir le ou les procédés pour dire un moment de liberté, d’état en état, des tirages à chaque étape de la gravure. Voir les états de la « crucifixion » de Rembrandt vers 1660…
Puis choisir l’encre, sa couleur, sa qualité, l’encrage fortement encré ou pas par l’essuyage, le papier, la pression de la presse. Mais il faut voir faire, pratiquer pour comprendre la magie de cette technique au service de l’idée…
J’aime enfin après de nombreux essais et explications regarder le visage de mes élèves lors de leur premier tirage quand ils soulèvent le lange, puis la feuille plaquée sur la plaque de zinc ou de cuivre encrée et qu’ils découvrent leur premier tirage.
Quelle magie !